La RAAAAAAAGE !!!!!

Dina pénètra dans la salle d'entraînement vêtue d'une jupe de coton ample et d'un pull manches longues retombant divinement sur ses épaules, le tout en noir, bien entendu. Elle transportait dans un sac ses deux épées et son gun simple qu'elle était passée chercher dans sa chambre. Cela ne l'empêchait cependant pas du tout de porter sa dague elfique bien serrée contre sa cuisse. Une fois sur le tatami, elle posa son sac à terre, seulement : elle ne bougea pas. Elle resta debout, fixe, parfaitement immobile, au milieu de la salle. Et pour cause, elle entendait la voix tant aimée de Lortlas lui murmurer ces mots :

Vlaso Lortlas a écrit:

"Dina, saches que je ferais tout pour revenir sain et sauf. Tu sais que tu peux avoir confiance en moi... Je t'en prie, prends soin de notre fils et ne t'inquiètes pas pour moi"

Légère migraine... Un flash... Des larmes ruissellant sur les joues de Lortlas rosies par le froid... Et de nouveau sa voix :

Vlaso Lortlas a écrit:

" Mais si par malheur, il se trouve que je dois perdre la vie dans cette ville, promets-moi de continuer la tienne aussi longtemps qu'elle te le permettra... Je vous aime, toi et notre fils, autant l'un que l'autre ..."

Puis, ce fut le silence. Un silence que Dina ne pouvait plus supporter. Un silence qui l'avait tiraillée et blessée sans cesse durant cinq ans. Un silence qui s'était tu pendant quelques mois avant de venir la hanter à nouveau... Cette fois, s'en était trop.

- MERDE !!!! PUTAIN DE BORDEL DE MERDE !!!

Elle avait hurlé au moins trois fois plus fort que lors de leur dispute dans la bibliothèque avec Lortlas. Et pourtant, les murs du château ont la mémoire que cette fois-là, elle avait crié vraiment très fort. Le nombre de décibels de sa nouvel plainte n'avaient peut-être pas été mélodieux aux oreilles des hunters adeptes de la sieste... Peu importe ! Comme possédée, elle accourut devant le punching ball et frappa, frappa, aussi fort qu'elle le put. Puis, elle revint vers son sac et l'envoya voler à travers la pièce. Percutant violemment le miroir du fond, le projectile avait fait éclater la glace en mille et un écltas qui s'éparpillaient au sol. Les armes étaient intactes. Progressant pieds nus sur les éclats de verre, Dina se saisit du gun simple, ses pas se dessinant en traces de sang sur le tatami ...

Calmée, elle s'assit dans un coin à l'abris des ruines du miroir. En tripotant nerveusement le cinq millimètres entre ses doigts, elle n'arrêtait pas de répèter :
- Ce n'est pas ça que je voulais... Ce n'est pas ça que je voulais...
Elle éclata en sanglots. Et pour la première fois depuis qu'elle était à Gosht, elle se demanda si elle supporterait encore longtemps d'être là. Aimait-elle vraiment Lortlas ? Aimait-elle vraiment Michaël ? Ou étaient-ils simplement les seuls prétextes qu'elle avait trouvés pour s'éloigner de celle qui ne cessait de l'attirer fermement depuis le massacre de Lambé an dro ? [Voir bio] Celle qui mettrait un terme à toutes ses inquiètudes compliquées, à ses pleurs et surtout à ce don qui lui gâchait chaque surprise de l'existence... Elle ouvrit la bouche, et le doigt sur la gâchette, y enfonça fermement le pistolet. La mort lui saisit à nouveau le bras... Quand soudain, la porte de la salle s'ouvrit.

Nylith était apparu quelques secondes après que Dina soit rentré dans la salle d'entrainement, elle était resté en l'air grâce à un sort de l'évitation dans un coin sombre e la pièce. Elle l'avait regarder tranquillement sans bougé pendant qu'elle pétait les plombs et se réjouissait du malheure de la reine de Gosht", jamais elle n'avait eu autat envie de rire mais elle s'était retenu pour pas que Dina la remarque. Un sourir amère se dessina sur sa bouche et quand Dina metta son gun dans sa bouche, Nylith gace à son Art fit s'ouvrir la porte d'un coup, se qui attira l'attention de Dina et Nylith changea le gun en une rose noir, très noir et très épineuse. Le rire de l'elfe éclata comme un coup de fusil, c'était un rire très léger et musical mais qui faisait quand même peur.

_Oooooh la pauvre petite "reine des quatins de Gosht" à bobo au coeur, son n'amoureux n'a pas était gentil et maintenant on doute de tout, même de ces propres sentiments vis à vis de son mari et de son fils, ah ah laisse moi rire, tu as voulu jouer la grande et trop t'approcher du soleil et tu t'es brûlé les ailes. Domage demi-humaine, j'aurais bien voulu que tu oubli tes origines humaine et que devienne une Vrai elfe mais quand je te regarde maintenant je vois qu j'avai eu tord de t'avoir sur estimée, quand je te regarde comme ça j'ai plus envie de te jetter une petite pièce que de m'incliner devant toi!

Nylithh s'amusé beaucoup à rabaisser Dina. Même si elle n'avait rien à craindre, Nylith avait laissé son bouclier de protection, ces dernier temps elle le laissé tout le temps activé et cela n'affectait ses pouvoirs.

Dina retransforma la rose en arme à feu. Elle regarda autour d'elle, se leva et ramassa son sac et ses épées. Elle le posa dans un coin de la salle, s'assit dessus et éclata de rire :
- Tu es vraiment ridicule, ma pauvre fille ! Si tu crois que ce que tu as à me dire me fait mal, tu te trompes sur toute la ligne. Au lieu de juger les autres, tu devrais plutôt te remettre en cause. Tu es une erreur. Toute ton existence est une erreur. Une tâche de graisse incurable sur le manteau de la société, voilà ce que tu es. Mais, oui, vas-y continues à penser "Je suis la meilleure"... Tu ne l'es absolument pas. Que tu te l'avoues ou non, ce fait est incontestable : les hunters et moi, NOUS sommes les meilleurs. Même morte je suis supérieure à toi. Car la communauté hunterique reste gravée dans mon sillage. Et à eux tous, ils sont meilleurs que toi. Ta puissance, c'est du vent, Nylith : que dalle ! Une chiure d'oiseau sur un pare-brise ! Seuls les êtres capables d'avoir des sentiments, d'émettre de la compassion ont véritablement une puissance féroce. La tienne, ce n'est que de l'exprience et des théories, tu ne vis rien, tu surjoues ! Tu surjoues une comédie débile où tu es le centre du monde.

Elle ne s'était absolument pas énervée en déclarant tout cela à Nylith, elle ne l'était pas du tout. Après quoi, elle lui montra la porte d'un signe de la main et dit :
- Tu m'excuseras, mais j'aimerai mettre fin à mes souffrances en paix.

Dina regarda Nylith et répondit :
- Oh que si, je sais qui tu es. Ceci n'annule en rien ce que je viens de te dire. Je n'ai pas peur de toi, petite bourgeoise de bas étage. Ton luxe et ta puissance, ne m'intéressent absolument pas. Ce sont des choses matérielles auxquelles je n'attache aucune importance. Je me sens beaucoup plus elfe que toi par ce fait. Le peuple de la forêt se contente de ce qu'il a et ne cherche pas à surpasser l'autre. C'est pour ça aussi que je me sens au dessus de toi. Mais, en réalité, que tu sois au dessus ou en dessous de moi m'importe très peu. Le sang qui coule dans mes veines est partiellement celui de Lliane, la reine des elfes, sans qui ce peuple n'aurait pas survécu aux luttes de Pellehun. J'ai également en ma possession l'épée d'Excalibur que seul un roi ou une reine peut soulever. Et pourtant, malgré tout cela, je respecte les gens qui m'entourent. Je ne passe pas mon temps à leur rappeler qu'il ne m'arrive pas à la cheville. Je les considère comme mes égaux. Parfois, bien plus que des égaux, des amis. Tout cela, c'est parce que je n'ai jamais oublié d'où je venais. C'est extrèmement bas de ta part de me ramener à mon ancien rang de prostituée, c'est se laisser aller à la facilité. Tu ne prends pas en compte les combats que j'ai dû mener pour me sortir de cette impasse, qui sont racontés comme des fables admirables aux catins désespérées de Kab-dag, la ville qui en fut le théâtre. Si j'ai le doigt sur la détante aujourd'hui, c'est parce que la vie ici devient insupportable pour moi et que c'est le seul moyen de m'en échapper, ce n'est pas parce que ce que j'ai vécu est misérable, loin de là : j'en suis fière. Mais, je suis fatiguée de jouer la reine qui encaisse les coups, qui sourit gentiment à son mari qui part sauver le monde pendant qu'elle, elle doit s'occupper de l'éducation de son fils auquel lui, il n'a absolument pas contribué. Quoique tu penses de ces raisons m'indiffère totalement, parce que aujourd'hui, là, en ce moment, pour la première fois de ma vie : y'a que moi qui compte, pour la première et la dernière fois, je suis égoïste.

Sur ces mots, elle rangea le cinq millimètres dans son sac, se leva et sortit.